Les femmes sont au cœur des pratiques vodun !

La 23e journée nationale des cultes vodun et des religions endogènes est célébrée ce 10 janvier au Bénin. Dans le département de l’Ouémé, les adeptes, dignitaires et autorités politico-administratives se sont mobilisés à Malanhoui un village dans la commune d’Adjarra à quelques kilomètres de la capitale Porto-Novo.

Femme pratiquante du culte vodun à Malanhoui. Photo: Bismarck Sossa

Femme pratiquante du culte vodun à Malanhoui. Photo: Bismarck Sossa

Chaque année, c’est la grande mobilisation des pratiquants des cultes vodun sur le site de Malanhoui. La célébration offre une unique occasion annuelle pour la communauté des fidèles aux cultes ancestraux d’exposer en public leurs divinités.

Pour la circonstance, les vodun sortent des couvents de leurs adorateurs pour ce festival annuel. Les non pratiquants, touristes et autres curieux ont la chance de découvrir l’attraction culturelle que créent les nombreux dieux vénérés par une frange de la population du Bénin.

Défilé de femme portant le "Akara" de la divinité aux multiples seins Zèkpon. Photo: Bismarck Sossa

Défilé de femme portant le « Akara » de la divinité aux multiples seins Zèkpon. Photo: Bismarck Sossa

Parmi les nombreux adeptes encore attachés à la pratique des cultes vodun se trouvent aussi les femmes. Même si à des occasions solennelles comme le 10 janvier les femmes ont rarement la parole, elles sont néanmoins au cœur des pratiques cultuelles et diverses attractions reposent sur leurs savoir-faire. Dans la grande foule, leurs fines voix dominent les moments de brouhaha et d’applaudissement mais dans les loges officielles où se prononcent les discours, ces femmes sont presque effacées.

Parade des femmes lors des manifestations du 10 janvier à Malanhoui. Photo: Bismarck Sossa

Parade des femmes lors des manifestations du 10 janvier à Malanhoui. Photo: Bismarck Sossa

Les chants, les danses, les louanges, les panégyriques sont mis en valeur par ces femmes qui jouent encore un rôle non moins important dans la conservation et la transmission des connaissances liées aux cultes dans les couvents.

Femmes dignitaires du culte dan-mamiwata à Malanhoui le 10janvier. Photo: Bismarck Sossa

Femmes dignitaires du culte dan-mamiwata à Malanhoui le 10janvier. Photo: Bismarck Sossa

Les grandes mobilisations donnent souvent l’impression que les pratiques vodun restent sous la grande responsabilité des hommes qui accèdent à de hauts rangs de dignitaire. N’empêche certaines femmes réussissent à se positionner au titre de chef de culte tel le « hounnongan » chez les fidèles de Thron.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
22 − 1 =