SIDA| Vers une intégration du MDCA dans la collecte des données sur les sites de prise en charge des PVVIH

Le Programme alimentaire mondial (Pam/Bénin) a initié du  03 au 05 avril à l’hôtel la Madeleine de Lokossa, une formation au profit des agents de santé impliqués dans la prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida sur l’utilisation  du Mobile Data Collection et Analytics (MDCA). Une initiative rendue possible grâce au Fonds Lux (Fonds luxembourgeois).

Les participants posent ici avec leurs smartphones qui serviront à la collecte des données. Photo: Bismarck Sossa

26 agents de santé (médicaux et paramédicaux) venus de 12 communes des départements du Mono, du Couffo et de la Donga (Nord-Bénin) intervenant dans la prise en charge des personnes vivant avec le vih ont participé à cet atelier de formation sur l’appropriation et l’utilisation de l’outil MDCA, une application mobile développée par le Programme alimentaire mondial (Pam) depuis 2017 pour améliorer la collecte et l’évaluation des données.

Trois jours ont suffi pour le pôle en charge des questions de Vih/Sida du Pam/Bénin d’outiller les professionnels de la santé au contact des PVVIH sur le potentiel que constitue l’utilisation du Mobile Data Collection et Analytics (MDCA) pour améliorer la collecte des données sur le terrain. « Nous avons formé les agents de santé sur comment on collecte des données avec l’application, comment on envoie les données, et comment on fait le suivi des indicateurs au niveau de l’application » a expliqué Jean Satchi Gbondjè, assistant programme au Pam et formateur au cours de la rencontre de Lokossa.

L’idée à court terme est d’intégrer l’usage de cet outil dans la pratique professionnelle des agents de santé sur les sites de prise en charge des personnes vivant avec le Vih/sida pour faciliter la collecte des données mais surtout induire une meilleure anticipation sur les difficultés et autres problèmes que peuvent révéler les données disponibles en temps réel. « Les défis auxquels nous sommes confrontés au niveau de la mise en œuvre des projets, c’est comment faire pour avoir les données et prendre des décisions justes » raconte Jean Satchi Gbondjè.

Docteur Philéas Hounnou du CHD Lokossa (au fond) et son collègue enregistre des données avec le MDCA. Photo: Jonas H.

Défi que l’outil facilitera de relever car le MDCA offre l’avantage de la qualité des données et facilitera la curation pour une utilisation à temps. « MDCA nous permettra de suivre en temps réel nos patients sur traitement ARV et d’évaluer avec l’Onusida, le Cipec, le PSLS , les indicateurs qu’on cherche…Cela nous permettra d’aller vite, d’anticiper sur des problèmes et de suivre des patients au lieu de fouiller les dossiers à chaque instant avant de savoir… «  s’est réjoui Docteur Philéas Hounnou, responsable de site de prise en charge de PVVIH et médecin au Centre hospitalier départemental CHD-Lokossa rencontré sur le terrain lors de la phase d’essai de l’application.    

Les professionnels de la santé ayant pris connaissance du fonctionnement de l’application, la prochaine étape pour le Pam sera de doter les sites de prise en charge des PVVIH du matériel nécessaire. Il s’agit notamment des téléphones intelligents (smartphones) pour une effective intégration du MDCA dans les pratiques du personnel sanitaire.

ILS ONT DIT…

Docteur Gildas Agbokpéla. Photo Bismarck Sossa

Avec l’outil MDCA, compte tenu de ce qu’on nous a expliqué, les informations seront recueillies plus rapidement dès qu’on a fait une centralisation sur la plateforme et que c’est envoyé. Ce qui m’a le plus ragaillardi, c’est que les différentes informations collectées peuvent permettre au niveau des sites, en temps réel, d’avoir un bon suivi par rapport à la cohorte qui est suivie ; de pouvoir extraire ces informations en mode Excel et faire des activités de statistique pour une meilleure visibilité des sites de prise en charge.  


Gildas Agbokpéla, médecin responsable de la prise en charge VIH à l’hôpital de zone de Aplahoué
Juliette Houénou, Sage-femme central de Grand-Popo

Je vois que cet outil est la bienvenue. Par exemple, pour enregistrer, pour faire le suivi des femmes enceintes, nous avons un registre PTME et c’est seulement à la fin de chaque mois que nous produisons un rapport par voie hiérarchique. Avec cet outil, de façon instantanée pour ne pas dire quotidiennement, il suffit d’être connecté et tout le monde aura des informations sur les activités que  nous menons au sein des formations sanitaires à l’endroit des PVVIH.


Juliette Houénou, Sage-femme central de Grand-Popo
Sogan Roméo, responsable des statistiques de la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké

La valeur ajoutée de cette initiative est à coup sur la facilitation de l’accès des données à toutes les parties prenantes. A partir de cet outil, c’est que les partenaires, le ministère de la santé tout comme les zones sanitaires et les directions départementales de la santé ont les informations en temps réel pour faciliter la prise en charge. C’est clair et net que cette innovation va améliorer les prises de décision.


Sogan Roméo, responsable des statistiques de la zone sanitaire Djougou-Copargo-Ouaké

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