Ceradis engage les journalistes sur les questions de population

Une vingtaine de journalistes membres de la plateforme Médias et Santé dirigée par Makéba Tchibozo ont suivi vendredi à Codiam  (Cotonou) un atelier de renforcement des capacités sur les enjeux et défis liés aux questions de population.

Une photo de famille des journalistes avec le DE de Ceradis Nourou Adjibadé et le président de l’UPMB Franck Kpotchémè. Photo: Ferry Sossa


L’idée pour le Centre de ressources en santé de la reproduction et droits sexuels (Ceradis-ONG) en organisant la rencontre « est d’outiller et d’accompagner les journaliste à maîtriser les enjeux liés à la population » a expliqué Nourou Adjibadé, directeur exécutif de la structure qui estime que les « journaliste doivent avoir les meilleures informations, meilleures stratégies pour influencer les pouvoirs publics » notamment dans le sous secteur de la santé où Ceradis mène des activités. Ce qui justifie les thématiques de communication dédiées à la santé de reproduction, la planification familiale et le dividende démographique.
Fort de ses 10 millions d’habitants, le Bénin a une population qui évolue à un rythme constant. La question qui nourrit les réflexions est de savoir si le pays a les politiques appropriées  pour répondre aux besoins de sa population dans les années à venir si ce rythme était maintenu. D’où le recours à l’approche « Dividende démographique », notion parfois complexe mais qui constitue un mécanisme qui vise au changement dans la structuration d’âge d’une population qui peut apporter au développement économique. Mais sans changement politique majeur, le Bénin « a peu de chance de bénéficier d’un dividende démographique » a insisté Nourou Adjibadé.
Pour le consultant/formateur en plaidoyer genre et droits, il faut assurer d’abord une transition démographique qui est « le passage de niveau de mortalité et de fécondité non maîtrisé à des niveaux maîtrisés« . Cela devrait induire à une stabilisation  des jeunes et une diminution du nombre de personnes dépendantes. Cela implique comme défi « une accélération de la transition de la fécondité » selon le consultant.

Un ensemble d’outils de contraception. Photo: Google Image


Pour une accélération de la transition de la fécondité, le Bénin devra relever d’énormes défis sur le plan de la planification familiale (PF). A ce jour, le gouvernement béninois investit très peu dans les services de PF pour favoriser l’accès de toutes les femmes aux méthodes modernes de contraception. 33% de femmes ont un besoin de contraception non satisfait alors que 37,8% de l’ensemble des femmes ont l’intention d’utiliser des services de planification familiale selon des statistiques partagées par le directeur exécutif de Ceradis.
Ces chiffres prouvent que le besoin est réel et il revient aux décideurs d’investir dans la PF qui contribue à la réduction de la mortalité maternelle dans un contexte où le taux de mortalité maternelle au Bénin est de 335,5 décès pour 100,000 naissances vivantes.

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