Cantines scolaires : la synergie PAM-ANCB de plus en plus concrète

Le Programme alimentaire mondial au Bénin (Pam-Bénin) a convié mardi les autorités locales et autres cadres des communes bénéficiaires du programme des cantines scolaires autour d’un atelier d’échanges. La rencontre qui s’est déroulée à Miracle Hôtel à Bohicon est une suite logique de la synergie d’action que mettent en place le Pam et l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB) pour assurer une réelle mobilisation des communautés autour des cantines scolaires.

Une vue d’ensemble de quelques participants à l’atelier autour du Représentant Résident du PAM au Bénin Guy Adoua et le maire Luc Atrokpo, président de l’ANCB. Photo: Jonas Hounmanou

L’idée de la rencontre de Bohicon est de partager avec les autorités locales des communes bénéficiaires du programme des cantines scolaires, l’évolution de cette initiative du gouvernement pour régler la question de la faim dans les écoles. Malgré que les conseils communaux traversent une période liée à la campagne électorale pour le renouvellement des mandats des élus locaux, des maires ont fait le déplacement pour s’approprier davantage le contenu du programme des cantines scolaires placé sous l’expertise du Pam au Bénin.

L’atelier d’échange a été une occasion pour les élus de s’informer sur les dernières tendances de la mise en œuvre du programme. A travers des communications données par le personnel technique du Pam, les élus ont perçu les éléments de performances des cantines scolaires sur les enfants depuis 2017 et pourquoi il est important de continuer par bâtir le programme sur une base durable.

« Les acquis du programme sont là et sont évidents » reconnait Luc Sètondji Atropko, le maire de Bohicon en sa qualité de président de l’Association nationale des communes du Bénin. « Pour que le programme se pérennise, il faut forcément que nous puissions en discuter, que nous voyions les acquis mais que nous parlions aussi des problèmes qui se posent à la base » justifie Luc Atropko.

Evidemment, le but de la rencontre était aussi d’amener les élus à percevoir de près les problèmes qui entravent le bon fonctionnement des cantines scolaires dans leurs communes respectifs et d’identifier comment participer à la recherche de solution. Bien que les problèmes diffèrent d’une localité à une autre, certains sont communs aux communes. La question d’accès à l’eau potable dans les écoles à cantine scolaire, le manque d’infrastructure adéquat pour la conservation et la sécurité des vivres, le faible engagement des communautés autour des cantines sont des exemples.

Le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial au Bénin Guy Adoua est convaincu que les élus locaux sont la clé pour toucher les communautés à la base. Il était important de s’assurer qu’ils comprennent leurs rôles dans la réussite du programme des cantines scolaires au Bénin. A cœur ouvert avec les participants de l’atelier de Bohicon, Guy Adoua a démontré les barrières qu’il est possible de lever si les élus s’impliquent davantage dans la vie des cantines scolaires.

Plus les élus vont s’approprier le programme, plus les élus locaux vont s’impliquer, mieux le programme se portera. Luc Atrokpo, président de l’ANCB.

C’est pourquoi la prochaine étape selon Guy Adoua serait d’aller dans les détails sur les mécanismes de communication qu’il faut adopter, les plans d’action qu’il faut mener sur le terrain et un calendrier de travail pour concrétiser les idées dégagées de la rencontre de Bohicon.

Le Représentant Résident du PAM au Bénin Guy Adoua et le président de l’ANCB Luc Atrokpo résolument engagés à travailler ensemble pour la durabilité des cantines scolaires au Bénin. Photo: Jonas Hounmanou

Les grandes recommandations

  • Impliquer davantage les autorités locales et les préfets autour de la question des cantines scolaires
  • Associer l’agence nationale de l’eau à la mise en place de point d’eau potable dans les écoles
  • Autoriser les maires à construire des forages à motricité humaine dans les zones rurales
  • Prendre en compte les mesures barrières contre le corona virus dans les stratégies du programme
  • Que le Fadec prenne en compte la réalisation de module de classe intégré (module de classe, magasin, réfectoire et point d’eau)
  • Organiser une autre rencontre dans le but d’impliquer les nouveaux élus au processus
  • Faire un plaidoyer à l’endroit de l’Etat central pour autoriser les communes à la réalisation de certains ouvrages notamment les points d’eau à motricité humaine

Les participants ont identifiés des actions à mener à court terme pour mieux asseoir les bases d’une synergie d’impact autour du programme des cantines scolaires à l’avenir. Il s’agit déjà de restituer les conclusions de l’atelier au niveau des communes et des associations de communes, de nommer un point focal de l’alimentation scolaire au niveau des mairies et de faire la situation des écoles à cantine au niveau de chaque commune pour mieux appréhender les actions urgentes.

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. 23 août 2020

    […] d’ailleurs pourquoi le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial au Bénin Guy Adoua  travaille à engager les élus locaux car ils ont l’influence pour susciter une réelle participation des communautés autour du […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
25 ⁄ 5 =