Le document du projet « Beyond Cotton » au cœur d’un atelier de validation à Parakou

Les différents partenaires et cadres impliqués dans l’élaboration du projet « Beyond Cotton » sont à Parakou (Hôtel Kobourou) du 7 au 9 octobre. Objectif : travailler sur la validation du document de cette initiative qui lie le Brésil et le Bénin dans le domaine de la production agricole locale.

Le présidium à l’ouverture des travaux le 7 octobre. A droite, Pereira Plinio (ABC Brésil) Guy Adoua du PAM au milieu et Evariste Gounou du Maep (à gauche). Photo: Jonas Hounmanou

« Beyond Cotton » ou simplement « au-delà du coton » est le fruit de la coopération entre le Centre d’excellence contre la faim du Programme alimentaire mondial (Pam) au Brésil, l’Agence brésilienne de coopération et l’Institut brésilien du coton pour accompagner les petits producteurs de coton et les institutions publiques  de quatre pays africains. Il s’agit du Bénin, du Mozambique, du Kenya et de la Tanzanie. L’idée majeure est d’améliorer, de stimuler la production agricole locale de ces pays  en impactant notamment sur la production du coton et des produits issus de la production combinés du coton tels que le maïs, le sorgho, le soja et le niébé.

Le document de ce projet intitulé « Alternatives pour l’écoulement des sous-produits du coton et cultures de rotation cotonnière en Afrique » élaboré dans le contexte du Bénin est revisité, amélioré et sera validé au cours de l’atelier de Parakou. C’est un projet qui a pour objectif de « contribuer à augmenter les revenus des petits exploitants et à améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle » a précisé Guy Adoua, le Représentant Résident du PAM au Bénin lors de l’ouverture des travaux lundi.

A la conduite du Programme national de l’alimentation scolaire intégré (Pnasi), Guy Adoua argumente que l’initiative « offre des opportunités de synergie avec le programme des cantines scolaires soutenu par le Pam et le gouvernement pour l’achat auprès des petits producteurs locaux ». En effet, le programme des cantines scolaires va au-delà de la distribution de repas aux enfants à l’école. Il existe une approche intégrée derrière qui stimule, entre autre, la production agricole locale et offre des opportunités aux petits producteurs locaux.

Une vue des participants à l’atelier. Photo: Jonas Hounmanou

Dans le cadre du projet en cours de validation, les futurs bénéficiaires disposent d’un marché d’écoulement que constitue par exemple la demande en vivres du PAM pour couvrir les besoins des cantines scolaires en produits locaux. Produire au-delà du coton est une opportunité de plus pour les acteurs à la base de l’agriculture locale pour dégager des revenus supplémentaires. Pour Evariste Gounou, cadre au ministère de l’agriculture du Bénin « le projet permettra de réduire la pauvreté des ménages parce qu’il allègera les tensions sur le budget familial consacré à l’alimentation ».

Pour tirer parti de cette opportunité, il sera utile de  « bien établir le lien entre école et cantines scolaires, de s’inspirer des riches expériences du Brésil en fonction de nos besoins, de nos réalités endogènes, de nos avantages, de nos potentialités non encore exploitées et réussir le complexe exercice de dimensionner un modèle assez souple, viable qui relie effectivement la production locale à la cantine scolaire » pense Evariste Gounou. Le partenaire de l’Agence brésilienne de coopération (ABC), Pereira Plinio confirme que « c’est les acteurs qui construirons le futur du projet Beyond Cotton ».

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