Cantines scolaires | Les partenaires financiers s’informent sur le « volet renforcement de capacités » du Pnasi

Le Programme alimentaire mondial a organisé une journée d’information sur le volet « Renforcement de capacités » du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) à l’intention des partenaires financiers. L’atelier s’est déroulé à Cotonou (Hôtel Golden Tulip).

Photo de famille entre les partenaires financiers du PNASI. Photo: Jonas H.

Au lendemain de l’atelier d’identification des besoins en renforcement de capacités nationales avec les parties prenantes du Programme national de l’alimentaire scolaire intégré, un autre a réuni les partenaires financiers de l’initiative gouvernementale. La journée d’information des partenaires financiers sur le volet « renforcement de capacités » du programme des cantines scolaires sonne comme une sorte de réengagement des partenaires. Un engagement pour continuer « à soutenir le programme y compris pour le processus de renforcement de capacités, de développement du modèle du Bénin et la préparation de la transition » comme l’a partagé le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial Guy Adoua.

Pour les cinq prochaines années, l’ambition du gouvernement du Bénin est d’investir 153 milliards FCFA dans les cantines scolaires pour assurer un repas chaud à 100% des enfants du Bénin dans une école primaire publique.  Dans le même temps, le pays devrait s’assurer d’acquérir les compétences suffisantes pour conduire un programme d’alimentation scolaire au bout de ce processus. « Dans son Plan Stratégique Pays, le Programme alimentaire mondial a prévu le renforcement des capacités pour rendre les structures nationales aptes à prendre convenablement en charge le programme » argumente Victorin Yaovi, directeur général du financement du développement au ministère de l’économie et des finances.

L’atelier des parties prenantes du Pnasi a permis de faire l’état des lieux et d’amorcer l’identification des besoins en renforcement de capacités institutionnelles.  « Cela permettra en effet de faire une transition efficace entre les programmes gérés par le Pam et les programmes d’alimentation et de nutrition scolaire mise en place par les autorités nationales et les autres partenaires » explique Guy Adoua. Sur le parcours, l’expertise du Programme alimentaire mondial demeure un atout. L’agence continuera de soutenir « le gouvernement dans le renforcement de ses capacités à mettre en œuvre ses propres programmes d’alimentation scolaire de façon qualitative et durable ».

Les partenaires financiers au cours de l’atelier. Photo: Jonas H.

Le Pam a planifié d’appuyer le Bénin dans un processus de renforcement de capacités en matière d’alimentation scolaire y compris l’élaboration d’une loi en faveur de l’alimentation scolaire. « Toute solution durable doit passer par une appropriation forte par les systèmes nationaux des programmes d’alimentation scolaire » pense Karen Ologoudou, responsable de l’unité alimentation scolaire au Bureau régional du Pam à Dakar. C’est pourquoi le renforcement des capacités nationales apparait comme une « une priorité pour le Programme alimentaire mondial au niveau global, et un axe fondamental de notre approche régionale » complète la conseillère régionale.

A l’atelier de Cotonou avec les partenaires financiers, les participants se sont appropriés du Pnasi dans ses volets repas scolaires, renforcement de capacités, partenariats et financement. En partageant davantage les défis et perspectives à venir, le Pam engage les partenaires à demeurer au côté du gouvernement en apportant l’assistance alimentaire en faveur des enfants au Bénin par le biais des cantines scolaires.

La politique nationale d’alimentation scolaire adoptée en 2014 a pour vision, à l’horizon 2025, tous les écoliers ont accès à une alimentation équilibrée, saine et variée qui réduit la vulnérabilité face à la faim et améliore leur accès, leur rétention et leur performance à l’école. Le gouvernement s’emploie à la réalisation de cette vision à travers le Pnasi dont il assure en grande partie le financement grâce au concours de plusieurs partenaires dont le Pam en première ligne.

Victorin Yaovi, directeur général du financement du développement – MEF.

Evoquant l’étude Analyse Coût-Bénéfice des programmes d’alimentation scolaire conduite au Bénin en 2018 avec l’appui du Programme alimentaire mondial, Guy Adoua rappelle que l’investissement d’un dollar dans les cantines scolaires donne un gain de 5,2 dollars. Mieux, « cette étude met en évidence la capacité des programmes d’alimentation scolaire à créer de la valeur dans l’économie nationale sur le court, moyen et long terme, contribuant ainsi au développement du pays » soutient le Représentant Résident du Pam.

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