PAM/Bénin | Guy Mesmin Adoua à cœur ouvert avec les journalistes
Le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial au Bénin Guy Adoua est reçu mardi sur l’émission « Sous l’arbre à palabre » du quotidien béninois l’Evènement Précis. C’est une rencontre d’interview collaborative initiée par le journal avec des personnalités de diverses institutions pour cerner leurs domaines d’interventions et d’expertises.
Le numéro d’octobre est allé à la découverte du programme des cantines scolaires au Bénin. En recevant le Représentant Résident du Pam Guy Adoua, l’émission a permis aux journalistes de la rédaction de l’Evènement Précis et les professionnels des médias invités, de comprendre le fonctionnement du Programme national de l’alimentation scolaire intégré (Pnasi) en cours au Bénin depuis 2017.
En effet, depuis la rentrée scolaire 2017-2018, le gouvernement du Bénin a confié au Pam la gestion du programme des cantines scolaires, une initiative qui vise à offrir aux enfants des zones vulnérables un repas chaud à l’école. L’idée entre autres, est d’améliorer les performances scolaires dans les zones vulnérables, de corriger les disparités d’accès à l’éducation primaire entre les zones rurales et urbaines, de corriger les disparités entre filles et garçons, de réduire le taux d’abandon scolaire, d’améliorer la santé nutritionnelle chez les enfants…Ce programme attise bien la curiosité des journalistes qui voudraient maitriser le fonctionnement. En témoigne l’ensemble des préoccupations posées au cours des échanges.
Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les impacts à ce jour sur les enfants ? Comment sont choisis les vivres ? Quelles sont les relations Pam-Gouvernement pour la mise en œuvre du programme des cantines scolaires ? Quelles sont les sources de financement ? Quel avenir pour le programme quand le Pam se retirerait ?…Une vingtaine de questions formulées étaient au menu des échanges entre le Représentant Résident et les journalistes.
Le Représentant Résident n’a pas fait de détour autour des préoccupations des journalistes. A cœur ouvert, Guy Adoua a apporté des réponses et des clarifications à chaque question posée pendant l’émission. Les diverses explications fournies ont permis aux journalistes de cerner différents aspects du programme des cantines scolaires, de s’en approprier pour mieux aborder plus tard ce sujet développement dans leurs productions.
Une à une, Guy Adoua a passé en revue les questions liées au processus d’acquisition des vivres, de la qualité, du transport, de la gestion des stocks, de la sécurité des vivres, du suivi des cantines sur le terrain par les Ongs partenaires, des partenariats, de la disponibilité du gouvernement pour la bonne marche du programme, de la mobilisation des communautés…
« Aujourd’hui, que les enfants soient en train de manger est un objectif atteint. C’est déjà une satisfaction » s’est réjoui le Représentant Résident en mettant l’accent sur la question du rôle des communautés et la relation entre les cantines scolaires et la production locale. Il est important de comprendre qu’au-delà de nourrir les enfants à l’école, les cantines scolaires stimulent la production locale et offre des opportunités de marché sur le long terme aux petits producteurs locaux sans oublier les opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes.
Deux ans après, la prochaine phase est l’appropriation du programme par les communautés a expliqué Guy Adoua. « La durabilité du programme dépend de l’appropriation des communautés…Nous devons travailler avec les élus locaux pour qu’ils nous accompagnent à passer des messages qui puissent susciter les communautés » a confié le Représentant Résident. Il a partagé son plaidoyer fait avec les élus locaux lors de sa dernière mission pour qu’ils soient des voix pour contribuer au renforcement du rôle des communautés.
Le programme des cantines scolaires fonctionne au Bénin et un enfant sur deux à un repas à l’école. L’émission « Sous l’arbre à palabre » a permis à la rédaction du quotidien l’Evènement Précis de s’informer des réalités. En tant qu’acteurs du changement, les journalistes auront leurs partitions à jouer pour l’information, la sensibilisation et le renforcement de la participation des communautés autour des cantines scolaires.