La ministre Mathys Adidjatou a lancé la rentrée des apprentis du "Projet Emploi des Jeunes" à Porto-Novo
La ministre du travail Mathys Adidjatou a procédé ce mardi au lancement officiel de la rentrée des apprentis dans le cycle de formation par apprentissage de type dual dans le cadre du Projet Emploi des Jeunes (PEJ). La cérémonie s’est déroulée dans les locaux du lycée technique et industriel de Porto-Novo.
Le Projet Emploi des Jeunes (PEJ) est une initiative du gouvernement béninois pour contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale de l’emploi et d’apporter des réponses durables à la crise de l’emploi au Bénin. Son objectif est d’améliorer l’accès aux compétences et aux opportunités d’emploi des jeunes en situation de sous-emploi.
« La crise de l’emploi des jeunes constitue une menace pour la cohésion sociale et la stabilité politique. Elle porte atteinte à la confiance qu’ont les jeunes dans les paradigmes actuels et dans la possibilité d’un avenir meilleur » a déclaré la ministre Mathys Adidjatou lors de la cérémonie.
« …le moment est venu d’agir autrement. Il nous faut sortir des sentiers battus, des modèles économiques qui ne résistent plus à la réalité, pour faire preuve d’ingéniosité et de créativité » ajoute la responsable en charge des questions d’emploi pour justifier la nécessite pour le gouvernement et ses partenaires de rechercher les outils idoines pour désamorcer la bombe a retardement que constitue la jeunesse en difficulté et sous employée.
Pour cette rentrée des apprentis, 3500 apprenants dans 13 métiers sont concernés. Ils proviennent de tous les départements du Bénin sauf le Borgou et l’Alibori renseigne la ministre du travail. Le résultat attendu par le PEJ est de permettre à 2500 jeunes apprentis d’être titulaire du Certificat de qualification professionnelle (CQP).
D’un cout global de 18,4 milliards de francs CFA le projet PEJ vise à impacter sur quatre ans 17500 jeunes hommes et femmes de 15 à 35 ans. Le projet cible des jeunes en situation de sous-emploi et entend faciliter aussi l’insertion de 1000 jeunes filles dans les métiers traditionnellement masculins a expliqué le coordonnateur Maxime Sogbossi.
Démarré en novembre 2014, les actions sont menées dans les secteurs de l’artisanat, de la transformation agricole et du tourisme.