Le Rémapsen – Bénin engage les journalistes à rompre le silence sur les avortements clandestins

Au cours d’un forum organisé samedi au Centre les joyaux à Abomey-Calavi, la section béninoise du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen-Bénin) a amené les journalistes à percevoir le mal que constitue l’avortement non sécurisé pour les femmes et à rompre le silence sur un mal qui représenterait 15% de la mortalité maternelle au Bénin.

Une vue des participants au forum de Calavi.

Le forum d’Abomey-Calavi s’inscrit dans le cadre d’une série de campagnes régionales médiatiques sur les droits sexuels et les avortements sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre piloté par Ipas Afrique francophone en partenariat avec le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Rémapsen). C’est la suite à un webinaire régional organisé en décembre sur le thème « Rompre le silence sur les avortements non sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre » afin de susciter la conscience collective des hommes des médias sur la question de l’avortement non sécurisé en Afrique francophone.

La rencontre de Calavi placé sous le thème « Avortements clandestins : brisons le silence pour sauver des vies » a rassemblé dans un même creuset d’échanges médias, organisations de la société civile, organisations internationales, professionnels de la santé, cadre du ministère de la santé autour d’un mal qui représenterait 15% de la mortalité maternelle au Bénin. Cela représente 200 femmes qui meurent chaque année des suites d’un avortement non sécurisé.

200 femmes qui meurent chaque année des suites d’un avortement représentent 200 décès évitables si l’avortement avait été pratiqué dans des conditions sécurisées avec un personnel qualifié. Ce qui fait de l’avortement clandestin un tueur silencieux qui endeuille les familles mais dont les communautés ont du mal a abordé vu la délicatesse du sujet en rapport avec les réalités socioculturelles du Bénin.

Crédit Infographie: OMS

Les décès liés à l’avortement clandestin sont d’actualité. Les médias devraient briser le silence, s’ouvrir, accompagner les efforts de promotion des droits des femmes en matière de santé sexuelle et de reproduction au Bénin, communiquer en faveur des solutions pouvant contribuer à prévenir les risques d’avortement clandestin. L’accès adéquat aux services de planification familiale par exemple dans un contexte où le taux de prévalence contraceptive est de 17%.

En organisant les échanges du forum autour des communications telles que « avortements clandestins et mortalité maternelle : états des lieux et responsabilité », « prise en charge des grossesses en milieu scolaire : pourquoi et comment limiter les risques d’avortements clandestins », « avortements clandestins : comment y remédier pour sauver des vies », le Rémapsen-Bénin et la section béninoise de l’Ipas francophone voudraient s’assurer que les professionnels des médias perçoivent les réalités de l’avortement non sécurisé au Bénin.

La vision est de prévenir des décès de filles, de jeunes femmes, de mères liés aux pratiques clandestines de l’avortement. L’espoir, c’est de voir les participants contribuer à la promotion d’un environnement favorable aux droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive, de briser le silence pour susciter la conscience des décideurs sur une cause de mortalité évitable des femmes qu’est l’avortement clandestin. Briser le silence pour sauver des vies !

Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans le monde et la plupart ont lieu dans des pays en développement dont l’Afrique.

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