L’eau fait des heureux comme « Mama pompi » à Fô-Sakarou (Sinendé)

Le « Projet d’amélioration des conditions nutritionnelles et d’apprentissage des élèves dans le département du Borgou » né du partenariat entre le Programme alimentaire mondial et la Fondation Educo impacte au-delà de la cible que constituent les enfants dans les écoles à cantine scolaire. Exemple avec Simé Faï alias Mama pompi.  

Des femmes de Fô-Sakarou célèbre un forage construit dans le cadre du partenariat Pam-Educo à Sinendé. Photo : Ferry Sossa

Pour rappel, l’idée du projet mentionné est de favoriser l’accès à l’eau potable aux enfants des écoles des zones défavorisées de Sinendé et de Bembèrèkè, deux communes du département du Borgou. Dans la pratique, il s’agit de mettre à la disposition de certaines écoles une source d’eau pour régler les problèmes d’eau qui entravent les activités des cantines scolaires.

A Sinendé, l’école primaire publique de Fô-Sakarou est l’une des écoles bénéficiaires des quatre forages prévus dans le projet. La deuxième école est celle du village Kparo. C’est à l’Epp de Fô-Sakarou que nous avons rencontré une vieille femme qui visiblement semble la plus heureuse de l’arrivée d’un forage dans l’enceinte de l’école.

Dans le village de Fô-Sakarou, on la surnomme « Mama pompi » (traduction littérale de maman pompe ou la vendeuse d’eau de pompe). De son nom Simé Faï, la vieille esquissait des pas de danse le jour de l’ouverture du forage. Pourquoi ? « Je suis très contente de la construction de cette source d’eau » raconte-t-elle.

Zimé Fai alias Mama pompi danse suite à l’ouverture d’un forage à l’Epp Fô-Sakarou à Sinendé. Photo: Jonas H.

En réalité, l’eau dans le village de  Fô-Sakarou est une denrée précieuse. Elle l’est d’ailleurs pour tout le monde sauf qu’à l’âge de la vieille « Mama pompi », si l’on doit marcher sur plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en une eau impropre à la consommation issue d’un barrage, on aura des raisons de se réjouir d’un forage dans sa communauté. Et c’est ce qui justifie la joie de la vieille « Mama pompi ».

Mais ce n’était pas tout chez « Mama pompi ». En fait, vous n’avez pas cherché à savoir pourquoi elle est surnommée « Mama pompi », la vendeuse d’eau.

En fait, la vieille Simé Faï est gérante d’une source d’eau à énergie solaire. Seulement, cette source ne coule plus comme il le faut. Trop lent le débit selon des témoignages. Et la gérante, et la population ont difficilement accès à l’eau propre pour leurs besoins quotidiens. D’ailleurs, les enfants de l’Epp Fô-Sakarou en souffraient beaucoup car ils doivent aller loin pour trouver de l’eau pour la cantine scolaire. Cette cantine scolaire qui fait le bonheur de la population selon « Mama pompi » car les parents vont aux champs la tête libre avec la garantie que les enfants auront un repas à l’école.

Avec l’arrivée de l’eau dans l’espace immédiat de l’école, la cantine scolaire fonctionnera plus que normale. Les enfants mangeront désormais avec moins d’effort chaque matin, plus besoin de marcher sur des kilomètres pour trouver de l’eau et la communauté aura aussi
accès à de l’eau propre.

« Mama pompi » pourrait être encore la gérante du forage mis en place grâce au partenariat Pam-Educo. Cette source n’a pas besoin d’énergie solaire pour sortir le liquide vital. Rien que pour ça, l’eau fait d’elle une heureuse à Fô-Sakarou.

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