De Tchaourou à Dassa…le Représentant Résident du Pam Guy Adoua à l’écoute des acteurs opérationnels des cantines scolaires à la base

Le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial (Pam/Bénin) Guy Mesmin Adoua a effectué des visites de contact lundi avec les acteurs impliqués dans le programme des cantines scolaires à la base. Il était à Tchaourou et à Dassa-Zoumè. Retour sur une journée de rappel de mission à ses partenaires sur le terrain.

Guy Adoua écoute le directeur de l’Epp Gbabe. Photo: Jonas Hounmanou

Il a visité notamment l’École primaire publique de Gbabe dans l’arrondissement de Tchatchou (commune de Tchaourou) puis tenu une séance de travail à la direction départementale des enseignements maternel et primaire des collines à Dassa. Ces deux visites lui ont permis d’échanger avec les acteurs en charge de la gestion des cantines scolaires à la base et de leur porter un message. Le défi de la rigueur et de la conscience professionnelle qui doivent prévaloir au niveau de chaque partenaire sur le terrain pour un meilleur fonctionnement des cantines au cours de l’année académique 2019-2020.

À la descente du Représentant Résident du Pam/Bénin Guy Adoua à l’Epp Gbabe, les parents d’élèves tenaient une réunion avec les membres du comité de suivi pour décider de la construction d’une nouvelle cuisine pour la cantine de l’école. Dans cette école bénéficiaire du programme des cantines scolaires, l’une des difficultés est le défaut de participation spontanée de la communauté au fonctionnement de la cantine. Cette participation espérée qui doit se manifester par l’apport de quelques souscriptions financières et matériels des parents pour faire face aux petites dépenses journalières et besoins des femmes à la cuisine, peine à se concrétiser.

Dans cet environnement peu motivant, c’est Ogou Biao Godfrey, le directeur de l’école qui est délaissé par ses premiers partenaires que constitue la communauté du village de Gbabe. Malgré ses différentes approches, les unes aussi innovantes que les autres pour susciter le payement des souscriptions minimales par les enfants, la communauté n’agit presque pas. Le découragement était son lot depuis la rentrée sur la question de la participation des communautés jusqu’à ce lundi où le Représentant Résident fit son passage dans l’Epp Gbabe.

Discussion avec les animateurs sur la cour de l’Epp Gbabe. Jonas H.

« Les apports de la communauté sont difficiles ! Ça ne va pas. C’est maigre… » se désole le directeur pour exprimer sa difficulté au premier responsable du Pam, l’agence en charge de la conduite du programme des cantines scolaire au Bénin. Visiblement découragé, la présence de Guy Adoua semble être une note d’espoir. Surtout que, les parents étaient présents dans l’enceinte de l’école. « Peut-être avec vous, ils comprendront mieux leurs rôles en faveur de la cantine » confie Ogou Biao.

Il n’y avait pas meilleure occasion pour sensibiliser la communauté de Gbabe sur sa place, son rôle, la compréhension et l’appropriation qu’elle doit faire de l’opportunité de bénéficier d’une cantine pour leurs enfants. En écoutant les problèmes pêle-mêle soulevés par les parents, Guy Adoua les a soumis à l’exercice de la recherche de solution de façon collégiale pour des problèmes communs. L’exercice a porté ses fruits car des solutions réalisables ont été identifiées par la communauté elle-même pour résoudre la question des souscriptions pour le fonctionnement normal de la cantine de l’école. Par exemple, la communauté a décidé que chaque concession du village offre une bassine de noix de cajou. Les dons collectés seront vendus et les fonds serviront à supporter les petites dépenses de la cantine. Résultat, dans un avenir proche, la souscription journalière des enfants ne sera plus nécessaire.

« C’est des gens qui ont la volonté sauf qu’ils ne sont pas suffisamment sensibilisés » relève le Représentant Résident Guy Adoua comme leçon à tirer de l’exercice fait sur place à Gbabe. « Nous devons les associer, les engager dans la prise de décision. Vous allez voir qu’ils viennent avec des décisions qui sont bonnes et qui sont aussi durable » commente Guy Adoua.

Séance de travail avec les animateurs et superviseurs à Dassa en présence du DDEMP. Photo: Jonas H.

Il est aujourd’hui important que les communautés s’approprient le programme pour assurer sa pérennisation dans le temps. Les organisations locales partenaires du PAM sur le terrain participent à informer, sensibiliser, éduquer et susciter les communautés autour des idéaux portés par le choix du gouvernement du Bénin de nourrir les enfants à l’école.

Séance de travail avec les animateurs et superviseurs à Dassa

Après l’instant de partage avec la communauté de Gbabe à Tchaourou, cap a été mis sur Dassa-Zoumè où le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial a rencontré d’autres acteurs au siège de la direction départementale des enseignements maternel et primaire des collines [Vidéo]

05 messages clés de Guy Adoua à ses partenaires en contact avec les écoles

Il invite ses partenaires à la base à observer :

  • Le sérieux dans la supervision des opérations liées au fonctionnement des cantines scolaires
  • L’esprit d’initiative et d’anticipation sur la gestion des problèmes
  • La communication et la collaboration efficace
  • La fiabilité et le sérieux dans la collecte et la transmission des données
  • Le sens de la sensibilisation permanente à l’intention des communautés

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