A l’Epp Nigbogan…Les femmes cuisinières fabriquent des balais pour soutenir la cantine scolaire

Dans la commune de Klouékanmey, des initiatives pour soutenir le programme des cantines scolaires existent et témoignent de la compréhension progressive que les communautés ont de leurs rôles dans le succès du programme. A l’Ecole primaire publique Nigbogan dans l’arrondissement de Djoto, les femmes cuisinières vendent des balais et reversent une partie des revenus pour soutenir la cantine.

Les mamans cuisinières de la cantine de l’Epp Nigbogan fabriquent des balais le 10 novembre 2020. Photo: Jonas H.

Cuisinière à la cantine scolaire le matin, artisane pour la cantine dans l’après-midi… Ainsi pourrait-on résumer la vie sociale de Tchéffou Adèle et Edah Odile, deux des mamans cuisinières de l’Epp Nigbogan dans la commune de Klouékanmey. Membres d’une équipe dévouée à la cause de la cantine scolaire de l’école, Adèle et Odile sont l’exemple de ces femmes qui apportent de leurs temps au fonctionnement  du programme des cantines scolaires dans les communautés bénéficiaires.

Depuis qu’elles participent à la préparation des repas de midi pour les enfants, elles sont engagées à apporter leurs contributions à toute initiative visant à soutenir le développement de la cantine. Le matin, elles sont volontaires à cuisiner le repas du jour pour nourrir les 244 enfants que compte l’Epp Nigbogan. Dans l’après-midi, toujours disponibles à participer à un atelier de fabrication de balais traditionnels initié comme activité connexe à la cantine scolaire.

Après le repas de midi, le temps ne s’arrête pas pour les mamans cuisinières. La fabrication de balais à base des feuilles de palmier est une sorte d’activité génératrice de revenus créée pour générer des ressources financières complémentaires au profit de la cuisine.

« Nous ne voulons pas être des paresseuses ! Nous voulons que nos enfants continuent de manger à l’école chaque jour. C’est pourquoi nous travaillons ensemble pour soutenir notre cantine » partage Adèle Tchéffou soutenue par sa camarade Odile qui estime qu’elles feront mieux si elles ont « de l’accompagnement pour développer davantage leur idée de fabrication de balais et d’autres activités génératrices de revenus ».

Une vue de l’atelier pendant les travaux de fabrication. Photo: Jonas H.

Dans la pratique, lorsqu’elles vendent les balais, une partie des revenus est reversée dans la caisse de la cantine pour assurer son fonctionnement. Le reste contribue à motiver ces femmes bénévoles au service des enfants explique Fabrice Houssou, le superviseur des cantines à Klouékanmey et Toviklin. Mieux, cette initiative communautaire « a permis d’unifier les cuisinières autour des activités de la cantine et quand on les appelle à tout moment, elles sont présentes » témoigne Fabrice Houssou. Selon le témoignage du superviseur, en terme de participation communautaire « Nigbogan est une école particulière parce qu’ici la communauté est vraiment engagée » autour de la cantine. « Tout ce qui a rapport avec la cantine est fait de commun accord entre le personnel enseignant et la communauté » confirme Victor Howanou, le président du comité de gestion de la cantine de l’Epp Nigbogan rencontré à l’atelier de fabrication de balais.

Cela se justifie car à l’atelier de fabrication de balais par les femmes cuisinières, le président du comité de gestion de la cantine et le responsable de l’association des parents d’élèves apportent une partie de leurs temps libres à cette initiative volontaire créée dans l’espoir de générer des ressources pour supporter les besoins de la cantine. Mais au-delà « …ils nous apportent des tomates, du piment, de l’eau… » pour cuisiner les repas pour les enfants témoigne Baloguèdè Narcisse, le directeur de l’Epp Nigbogan. Son espoir est de voir cette solidarité de la communauté autour de la cantine se renforcer davantage.

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