Les directeurs des programmes élargis de vaccination des pays de l’Afrique de l’Ouest en réunion à Cotonou

Trois ans après la réunion de 2016 (11-13 octobre), Cotonou accueille à nouveau la réunion annuelle des directeurs nationaux des programmes élargis de vaccination (PEV) des pays de l’Afrique de l’Ouest. La présente réunion se tient du 24 au 26 septembre à Azalai Hôtel.

Une vue du présidium à l’ouverture de la réunion le 24 septembre à Azalai Hotel. Photo: Jonas Hounmanou

Cette rencontre constitue une opportunité de mise en commun, de partage, d’évaluation des programmes et des stratégies efficaces en cours dans chaque pays présent à Cotonou. A l’ouverture des travaux mardi, le Représentant résident adjoint de l’Unicef au Bénin Docteur François Kampundu pense « qu’il est temps que la vaccination soit effectivement un cadeau pour la vie pour chaque enfant en Afrique ».

Malgré les efforts consentis par les pays en matière d’élargissement de la couverture vaccinale avec des résultats appréciables « des disparités frappantes dans l’accès aux vaccins persistent d’un pays à l’autre et au sein d’un même pays quel que soit leur niveau de revenu » remarque le représentant de l’Unicef.

C’est donc pour réfléchir, partager des expériences réussies, dégager des leçons communes, renouveler les engagements communs au pays de la sous-région ouest-africaine en matière de vaccination que les acteurs en charge de la mise en œuvre des programmes élargis de vaccination (PEV) sont mobilisés pour trois jours. Le principal défi des PEV est de lutter efficacement contre les maladies évitables par la vaccination chez les enfants et les femmes enceintes. Selon les chiffres de l’Organisation mondial de la santé évoqués par Docteur Kampundu, la vaccination « prévient des maladies déprimantes et des invalidités, et permet de sauver chaque année deux à trois millions de décès chez les enfants ».

Dans le contexte ouest-africain, les gouvernants doivent continuer et maintenir leurs efforts en faveur de la vaccination et de son financement adéquat pour approcher des résultats exceptionnels. Un enfant sur cinq en Afrique ne reçoit pas tous les vaccins les plus élémentaires dont il a besoin. « Et c’est pour cela que trois maladies : la rougeole, la rubéole et le tétanos néonatal restent endémique » commente Docteur Kampundu.

Photo de famille des différentes délégations présentes à Cotonou. Photo: Jonas Hounmanou

En procédant à l’ouverture des assises, le directeur de cabinet du ministère de la santé au Bénin Docteur Pétas Akogbéto invite les participants à passer en revue les progrès réalisés par les pays en 2018 et au cours du premier semestre de 2019 pour atteindre les objectifs fixés dans le Plan d’action mondial pour la vaccination tels que définis dans le cadre de suivi évaluation du Plan stratégique régional Afro 2014-2020, notamment en relation avec :

  • L’éradication de la poliomyélite
  • La réduction du nombre d’enfants non vaccinés
  • L’atteinte des cibles d’élimination des maladies prioritaires évitables par la vaccination
  • L’introduction de nouveaux vaccins et nouvelles technologies, le tout dans un contexte de renforcement du système de santé

Cela contribuera à prendre de nouveaux engagements qui permettront d’améliorer l’offre de vaccination afin que chaque enfant du continent puisse avoir accès à tous les vaccins dont il a besoin. Les pays devront consentir davantage des efforts pour que les investissements financiers, humains, matériels et logistiques nationaux accroissent afin que les vaccins convenus au titre de vaccination systématique, mais aussi les vaccins à introduire, soient effectifs pour l’intérêt des enfants remarque François Kampundu qui plaide pour « la mise en place de mécanismes nationaux innovants en faveur de la vaccination ».

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