JAAS 2019 | Le Pam/Bénin apporte des innovations dans la mise en œuvre du Programme national de l’alimentation scolaire intégré (Pnasi)

Célébrée chaque 1er mars, le Bénin a rattrapé 7 mars la commémoration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire (Jaas 2019). C’est l’Ecole primaire publique de Lanhonnou dans la commune de Toffo qui a accueilli les manifestations officielles après l’EPP Hounli à Akpro-Missérété en 2018.

Les écoliers de l’EPP Lanhonnou à Toffo à l’heure du repas. Photo: Ferry Sossa

Cette année, le thème retenu pour la célébration est « Investir dans l’alimentation scolaire endogène pour éradiquer la faim, soutenir l’éducation inclusive pour tous y compris les réfugiés et les personnes déplacées en Afrique »

Au-delà des discours, la rencontre de Toffo a montré comment le bureau pays du Programme alimentaire mondial (Pam/Bénin) partenaire qui met en œuvre la politique gouvernementale des cantines scolaires innove pour assurer la réussite du Programme national de l’alimentation scolaire intégré (Pnasi).

Un an après l’institution du Pnasi (ce programme a démarré au cours de la rentrée 2017-2018), les cantines scolaires impactent de nos jours « 677000 écoliers dans 3179 écoles primaires publiques. Plus de 20000 tonnes de vivres sont distribuées chaque année scolaire » a expliqué Guy Adoua, le représentant résident du Pam au Bénin.

Mieux, des écoles en un an intègre déjà l’idée du Pnasi. Celle d’impliquer les communautés dans la vie des cantines scolaires et de faire en sorte qu’à la fin du programme, les communautés soient capables de nourrir leurs enfants à l’école sur le modèle mis en place par le Pnasi.

Karimou Salimane (MEMP) remet aux responsables de l’EPP Agbodjèdo leur prix. Photo: Ferry Sossa

L’expérience de l’Ecole primaire publique de Agbodjèdo (commune des Aguégués) par exemple a fait d’elle, l’une des meilleures écoles sur une liste de 14 primées lors de la Journée africaine de l’alimentation scolaire (Jaas 2019). Cette école de Agbodjèdo selon le témoignage de son directeur a développé un projet de pisciculture et de jardin qui permet à l’école d’avoir son autonomie en poissons utilisés dans le repas des enfants. L’école tire aussi des revenus de la vente de ces poissons pour assurer les petites dépenses liées à la gestion de sa cantine. Ce qui cadre avec le vœu du Pam de voir la communauté scolaire développé de petits projets de jardinage, d’élevage pour renforcer l’apport du programme.

Une vue des motos offertes par le PAM aux acteurs du PNASI. Photo: Ferry Sossa

Le renforcement des capacités logistiques des personnes impliquées dans la mise en œuvre du Pnasi tient aussi à cœur au partenaire. Il a profité de la célébration de Toffo pour offrir aux structures en charge du suivi et de l’évaluation de ce qui se fait dans les écoles 27 motos de marque Yamaha. Les engins permettront d’améliorer les conditions de travail des agents de suivi-évaluation avec plus de célérité dans leur déplacement d’une école à une autre.

ILS ONT DIT…

Karimou Salimane, Ministre des Enseignements Maternel et Primaire (Memp)

« Comme vous pouvez vous en apercevoir, un arsenal d’actions est mis en place afin de bouter hors de nos écoles l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la faim…Comprenez avec moi, qu’il est difficile pour le gouvernement du Bénin de rester insensible à la faim, la précarité alimentaire, et la malnutrition qui constituent un des aspects qui handicapent la réussite scolaire »

Guy Adoua, Représentant résident du Pam au Bénin

« L’alimentation scolaire basée sur la production locale ne constitue pas, une dépense, mais plutôt un investissement qui favorise le développement de l’économie locale, du capital humain et le développement de la production alimentaire nationale »

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