PNASI | Un programme, 68 communes, plus de 300,000 écoliers nourris dans les cantines scolaires et plus encore à la prochaine rentrée
L’Hôtel Azalai de Cotonou accueille du 26 au 27 juillet l’atelier bilan de la première année de mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI). Les travaux sont lancés jeudi par Karimou Salimane, ministre en charge des enseignements maternel et primaire avec son partenaire du Pam représenté au Bénin par Guy Adoua.
« Depuis le 16 septembre 2017 jusqu’à ce jour, 320,000 apprenants ont pu bénéficier de façon régulières de repas chaud servis à la mi-journée tous les jours de classe ». C’est le bilan majeur qu’on peut retenir des propos de Guy Adoua, Représentant Résident du Programme alimentaire mondial (Pam) qui met en œuvre le programme des cantines scolaires du gouvernement au Bénin. « Nous devons cela aux efforts consentis par le gouvernement, les parents d’élèves, nos partenaires de mise en œuvre et l’équipe du Pam » s’est réjouis le responsable de l’agence onusienne qui apporte son expertise dans le cadre du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI).
Jeudi, un atelier national s’est ouvert pour faire le bilan du PNASI après sa première année de mise en œuvre dans 1579 écoles primaires publiques reparties dans 11 départements du pays. L’idée est de faire le point des progrès réalisés, les difficultés rencontrées, les approches de solutions apportées au cours de l’année scolaire 2017-2018 et d’identifier les réponses aux défis à relever pour la prochaine année scolaire.
A la rentrée de septembre 2018, 1600 écoles supplémentaires bénéficieront des impacts du programme. Pour le ministre en charge des enseignements maternel et primaire Karimou Salimane » il est question de tirer des leçons de la première année de mise en œuvre du PNASI pour améliorer les résultats à la prochaine rentrée ».
Le représentant du Pam Guy Adoua confirmera « qu’au regard des résultats encourageants obtenus au cours de la première année de fonctionnement du programme et face aux nombreux défis et enjeux, le moment choisi ne pouvait être meilleur qu’en cette fin d’année scolaire pour faire le bilan des progrès réalisés, des difficultés rencontrées et tirer des leçons pour la pérennisation du programme ».
L’occasion vous est donnée de faire l’état des lieux des facteurs favorisants et limitant de l’exécution du programme et de proposer des solutions pour son amélioration dès la rentrée 2018/2019. De plus le développement du thème « Alimentation scolaire à base de produits de locaux » et le panel des experts de haut niveau sur la pérennisation du PNASI ouvrira la voie aux discussions sur la meilleure stratégie d’intégration des activités pour parvenir à construire dans le temps un programme véritablement national, gage de durabilité. Guy Adoua, Pam/Bénin.
Appréciant le parcours de la première année, Viviane Kpéglo de l’organisation non gouvernementale Femmes actrices de développement communautaire (Fadec-ONG), pense que la pérennisation du programme est un défi à relever. Chargé de programme dans cette structure qui assure le suivi de la gestion des cantines scolaires dans 311 écoles (Ouémé, Plateau, Littoral), elle pense qu’un effort doit être fait par les communautés pour accompagner le Pam dans sa mission.
Pendant les deux jours, les différents acteurs mobilisés se pencheront sur les défis et opportunités du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI), des enjeux et perspectives pour une alimentation scolaire à base des produits locaux, des stratégies à mettre en œuvre pour améliorer le programme, réussir les activités d’intégration et la mobilisation des ressources et surtout comment réussir la pérennisation du programme.
Pour promesse, « le programme alimentaire mondiale accordera une attention toute particulière aux conclusions et recommandations qui sortiront de cet atelier bilan et les mettra en application grâce à l’engagement et l’accompagnement de chacun » a confié Guy Adoua.