1er mai : Fonctionnaires et sans emploi…Bonne fête !

La nouvelle ministre de la fonction publique. Photo: google image

Adidjatou Mathys ministre de la fonction publique. Photo: google image

Le Bénin à l’instar de la communauté mondiale célèbre ce 1er mai 2016 la journée internationale du travail. Cette journée dans le monde est diversement commémorée selon les réalités singulières à chaque pays sur la question du travail.

Au Bénin, l’intérêt de cette journée réside dans les réflexions autour de l’amélioration des conditions de travail dans la fonction publique. A la veille de la célébration, les centrales et confédérations syndicales ont déposé leurs doléances au ministre du travail faisant une longue liste de ce qui pourrait être des besoins « utiles » pour les travailleurs exerçant déjà dans la fonction publique sous divers statuts.

Dans cette catégorie ou une frange de citoyens béninois a déjà « un pain », la fête du travail est une occasion pour réclamer davantage de conditions de travail pour améliorer les conditions de vie.

L’autre catégorie est celle des citoyens béninois qui n’ont rien et qui cherche une « petite » place dans la bergerie de la fonction publique. Dans la conscience collective elle serait la meilleure option du travail décent. Dans cette catégorie, on classe les milliers de jeunes diplômés sortis des universités. En quête d’une place dans la fonction publique pour mettre en valeur leurs connaissances, ils heurtent souvent à une fonction publique « fermée » et mise « en réseau » au fil du temps.

Les concours de recrutement sont une porte de sortie mais la traversée n’est permise qu’à une minorité. Une minorité dont la « majorité » est filtrée aux critères de code parental, familial, amical, de corruption, de faveur…en défaveur de code de mérite !

Pour cette catégorie, la fête du travail est une occasion de plaidoyer envers l’Etat central à être regardant sur les milliers de « sans emploi » qui attendent leur tour pour jouir des garanties de la fonction publique. Le nombre sans cesse croissant de jeunes qui chaque année répondent aux concours de recrutement, programme de volontariat, de stage est révélateur de la situation sociale précaire d’une génération en quête de travail.

Le 1er mai devrait être est une tribune pour réfléchir aussi sur le cas de ces citoyens qui n’ont pas le souci de conditions de travail. Il faut avoir d’abord le travail avant de songer aux conditions n’est-ce-pas ?

Dans l’un ou l’autre des cas la question du travail au Bénin mérite des approches de solutions innovantes dans le genre « travail décent pour tous ». La journée du 1er mai passera et il faudra des années pour répondre aux besoins liés au travail. En entendant que le nouveau gouvernement en place depuis le 6 avril apporte sa solution les cinq prochaines années…Bonne fête !

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