Fin de mission pour la première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye au Bénin – Le bilan
A Cotonou depuis le 9 juin pour une visite d’étude du programme des cantines scolaires du Bénin, la première dame du Burundi Angeline Ndayubaya Ndayishimiye a bouclé sa mission. Pour faire le bilan, la délégation ministérielle qui l’accompagne a rencontré la presse lundi matin à Novotel.
Avant de s’envoler pour le Burundi, la délégation ministérielle qui accompagne la première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye a participé à un debriefing de la mission avec la partie béninoise représentée par le Programme alimentaire mondial (Pam), le bras opérationnel du programme des cantines scolaires. Un debriefing au cours duquel les ministres burundais ont partagé les moments forts du voyage d’expérience au Bénin avant de répondre à quelques questions des journalistes.
Les repas scolaires sont perçus comme un droit pour les enfants afin de renforcer leur éducation a fait remarquer Patrick Teixeira, le directeur par intérim du Centre d’excellence régionale contre la faim et la malnutrition (Cerfam). Il a facilité le dialogue entre le Bénin et le Burundi et présenté une synthèse de la mission qui a conduit la délégation burundaise dans plusieurs villes.
L’école est devenue une sorte de plateforme de promotion de bonnes pratiques et c’est ce qui justifie la présence de la première dame du Burundi au Bénin du 9 au 14 juin. Marraine du programme d’alimentation scolaire dans son pays, elle est arrivée avec une délégation ministérielle et des cadres pour s’enquérir des bonnes pratiques en cours au Bénin en matière d’alimentation scolaire.
L’idée est de voir de près comment fonctionne le modèle d’alimentation scolaire mise en œuvre au Bénin, de s’en inspirer pour améliorer ce qui se fait au Burundi pour plus d’impacts.
A l’heure de la synthèse, « le voyage au Bénin est globalement positif » a dit Dr. François Havyarimana, le ministre de l’éducation et de la recherche scientifique du Burundi. Avis partagé par son collègue de l’agriculture, Dr. Déo Guide Rurema et le Représentant Résident du Pam au Burundi Housainou Tall qui pense que le modèle de cantine scolaire au Bénin « est un modèle de référence ».
Quelques points qui ont impressionné les ministres et cadres du Burundi
En apportant des réponses aux questions des journalistes au cours d’une conférence de presse post mission. Les ministres burundais n’ont pas manqué de relever des choses vues au Bénin qui les ont impressionnées. Entre autres…
- La volonté politique au haut niveau
- L’engagement au haut niveau avec les partenaires techniques et financiers
- L’implication des communautés pour l’appropriation du programme
- L’implication de partenaires privés
- Le lien du programme des cantines scolaires avec l’agriculture locale et les petits producteurs locaux
- La politique de développement de jardin scolaire autour des cantines
- La tolérance zéro sur le vol des vivres destinés aux cantines scolaires
- L’approche intégrée qui montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un programme pour nourrir les enfants mais aussi de développement local
Le programme du Bénin, sa particularité, c’est d’abord son approche intégrée. C’est le fait que nous lions l’alimentation scolaire, pas seulement à l’éducation, mais aussi à la production agricole locale, à la protection sociale, à la nutrition, à la santé […] A coté de cela, nous avons le partenariat et l’engagement politique.
Guy Adoua, Représentant Résident du Pam au Bénin
La première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye et sa délégation repartent du Bénin avec des leçons tirées du parcours du Bénin en matière d’alimentation scolaire. Des leçons qui vont inspirer la prise de nouvelles décisions, stratégies pour améliorer et renforcer les cantines scolaires au Burundi.