Jef et Nicole Keysers| Quand des donateurs privés soutiennent la cantine scolaire de l’Epp Didapoumbor (Natitingou)

Le programme des cantines scolaires n’est pas seulement l’affaire du gouvernement du Bénin et du Programme alimentaire mondial (Pam). C’est aussi l’affaire de donateurs privés d’ici et d’ailleurs qui accompagnent le développement du programme.

Un magasin de stockage de vivres et une cuisine moderne pour la cantine de l’Epp Didapoumbor. Photo: Jonas H.

C’est l’exemple du couple Belge Jef et Nicole Keysers vu à l’Ecole primaire publique Didapoumbor à Natitingou. Ce couple a mis à la disposition de l’école un magasin pour le stockage des vivres et une cuisine moderne pour faciliter le travail des cuisinières. Selon les explications de la directrice de l’Epp Didapoumbor Régine Benoit Ossa, le couple Jef et Nicole Keysers a une longue relation avec l’école primaire de Didapoumbor et contribue à l’éducation scolaire des enfants du village. Grace à ce couple, les mamans cuisinières ont un espace de travail qui force l’admiration comparativement à d’autres écoles.

En mettant à la disposition de l’école cette infrastructure, ce couple Belge donne l’exemple que nul ne serait de trop dans la réussite du programme des cantines scolaires au Bénin. Dans chaque école bénéficiaire, il y a des besoins spécifiques que l’Etat central ne saurait régler à temps. En s’appropriant davantage le programme, chaque communauté peut apporter des réponses aux besoins de sa cantine sans attendre le gouvernement, ni le Programme alimentaire mondial.

A Didapoumbor, les filles sont à l’école…

Avec sa population scolaire de 178 écoliers, l’Ecole primaire publique Didapoumbor à Natitingou est l’une des 1755 écoles à cantine scolaire du Nord-Bénin. Comme un écolier sur deux au Bénin, les enfants de Didapoumbor bénéficient aussi d’un repas chaud chaque jour d’école. Cette offre aide « à améliorer le taux de scolarisation. La cantine encourage aussi l’assiduité et améliore les résultats scolaires » confie Régine Benoit Ossa, la directrice de l’Epp Didapoumbor.

Une maman cuisinière s’active pour le repas de midi à l’Epp Didapoumbor le 26 novembre 2020. Photo: Jonas H.

Mieux, la présence de la cantine scolaire encourage la scolarisation des filles et contribue à réduire les cas de mariage forcé des filles. « Les parents ont vraiment compris. Avec la sensibilisation et certaines Ongs qui passent, les filles sont vraiment à l’école » raconte la directrice qui se souvient encore des luttes menées en faveur des filles. « Pendant mes deux premières années, nous avons vraiment mené des luttes. Il a fallu aussi la présence du chef de village et ses conseillers pour qu’on amène même certains parents à la police pour pouvoir retenir des filles à l’école parce qu’il y avait ce problème de mariage forcé et puis l’exode rural » se rappelle-t-elle.

Actuellement avec « la sensibilisation et la cantine, les élèves filles viennent à l’école » confirme la directrice pour justifier comment la cantine scolaire contribue à libérer les filles de certaines pratiques telle que le mariage des filles tout en favorisant leur maintien à l’école.

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